Logique de parcours

Prendre en compte la situation de la personne vulnérable dans sa globalité pour lui proposer, dans le respect de ses choix, un accompagnement ajusté à ses besoins, à ses attentes ; tel est le cœur de mission des acteurs sociaux, sanitaires et médico-sociaux. Cet enjeu majeur se traduit, dans un contexte d’évolution des politiques publiques, par un engagement collectif en faveur d’un parcours de vie sans rupture.

La pluralité des interventions interroge les modes d’organisation internes aux différentes structures pour faciliter une approche intégrée des réponses. Cette ouverture au travail ensemble, qui implique un cheminement collectif, impacte, voire bouscule les représentations, le travail en équipe et les pratiques professionnelles.

Le triptyque cohérence, coopération, continuité du parcours prend ici toute sa valeur et devient un enjeu majeur pour préserver le sens et la qualité de l’accompagnement.

Objectifs :

• S’approprier le contexte et les enjeux des politiques publiques pour une société inclusive, une approche décloisonnée et coordonnée du parcours de la personne accompagnée.
• Clarifier la plus-value d’une approche globale du parcours de vie pour promouvoir un accompagnement personnalisé de qualité.
• Identifier les actions et outils pouvant améliorer les pratiques et garantir la continuité de l’accompagnement

Contenu :

• La diversité des modalités d’interventions.
• D’une logique de places et d’établissements à une logique de parcours et de dispositifs.
• Le contexte législatif et les nouvelles dispositions qui traversent les différents secteurs social, médico-social et sanitaire.
• La participation de la personne et de ses aidants à toutes les étapes de construction et de mise en œuvre de son projet
• D’une logique centrifuge (la personne devait s’adapter aux différentes institutions) à une logique centripète (il s’agit désormais pour les institutions et services de mutualiser leurs actions au nom d’une logique de parcours plus fluide).

Animer un groupe d’usagers et co-animer avec un collègue ou des partenaires

L’intervention sociale conduite auprès d’un groupe, constitue un levier de développement complémentaire aux actions individualisées. Elle favorise le lien social et valorise le potentiel de chacune des personnes.
Pour autant, réunir ces personnes ne suffit pas à créer cette dynamique porteuse et le professionnel, souvent plus aguerri dans l’accompagnement individuel, doit alors développer des savoirs faire spécifiques. Il a en charge d’animer ce collectif de manière adéquate mais aussi de partager l’animation du groupe avec un autre professionnel et savoir se situer dans une co-animation et un co-portage.

Objectifs :

• Identifier et expérimenter des méthodes facilitant la participation, l’implication et la production créative de chacun des usagers
• Distinguer les repères pour construire une dynamique entre les personnes
• Repérer les enjeux d’une co-animation et déterminer des outils simples d’intervention

Contenu :

• Les outils et supports de communication accessibles
• Les repères facilitant le fonctionnement d’un groupe (objectifs clairs et réalistes/souplesse des moyens, …)
• Les méthodes favorisant l’implication des individus : en fonction de ses intérêts, en facilitant l’expression de chacun, incitant à prendre des responsabilités progressives (…)
• La régulation des relations : supports simples et ludiques favorisant le climat et la communication au sein d’un petit groupe
• Se placer dans la co-animation pendant et après la séquence : débriefer, ajuster les rôles
• Les modalités d’articulation avec le service et les partenaires : inscription dans une logique de parcours, circulation des informations, valorisation aux yeux des services partenaires

L’auto-détermination se définit comme le fait pour une personne de se représenter soi-même et de prendre elle-même les décisions qui la concernent :

• Selon ses préférences, valeurs et objectifs,
• Sans interférence externe non justifiée,
• Pour garder et augmenter sa qualité de vie,
• Et pour augmenter le contrôle sur sa propre vie, c’est ce qu’on appelle le « pouvoir d’agir ».

Ces décisions peuvent toucher tous les domaines de la vie : choix de l’horaire de repas du soir, participation à une sortie en toute autonomie en ville, départ en appartement…

L’auto-détermination nécessite un apprentissage, le plus tôt possible, pour faire des choix assumés, ainsi qu’un soutien extérieur.

L’entourage a un rôle de facilitateur à jouer, sans pour autant « faire à la place de ».

La formation proposée développe cette culture afin que les personnes s’expriment davantage, s’investissent dans les projets, participent plus facilement à des événements, en établissement comme à l’extérieur.

Objectifs :

• Définir les fondements de l’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir
• Utiliser cette démarche pour accompagner la mise en mouvement des usagers et générer du changement
• Adapter sa posture professionnelle en abandonnant la posture d’expert unique
• Respecter l’autre et faire de ses différences, aussi bien une force pour chacun, qu’une force pour l’intérêt commun
• Créer des relations de travail saines et efficaces, propices à un environnement professionnel salutaire

Contenu :

• Le respect de l’autre et de ses différences sans discriminations dans et en dehors de la structure
• La responsabilité de chacun de contribuer à une société tournée vers le participatif
• Ses capacités et ses incapacités dans le travail qui seraient favorables ou défavorables à l’autodétermination des personnes
• Le partage des savoirs, sa vision de son action et ses aspirations pour redonner sens à son travail dans l’intérêt des personnes accompagnées

Prendre en compte la situation de la personne vulnérable dans sa globalité, pour lui proposer, dans le respect de ses choix, un accompagnement ajusté à ses besoins, à ses attentes : tel est le cœur de mission des acteurs sociaux, sanitaires et médico-sociaux.

Cet enjeu majeur se traduit par un engagement collectif en faveur d’un parcours de vie sans rupture, pour une société inclusive. Certaines situations particulièrement complexes obligent à croiser plusieurs compétences, issues de secteurs d’activités différents et de cultures professionnelles différentes.

Cette formation vise à faciliter les regards croisés inter-institutions. Elle s’appuie sur une méthode de co-développement afin de renforcer l’approche et la compréhension de chacun en vue d’un développement partenarial.

Objectifs :

• Identifier les enjeux des établissements et services sociaux, sanitaires et médico-sociaux vers une offre de réponses diversifiées, complémentaires et coordonnées
• Clarifier les dispositifs et services ressources visant à la prévention et la limitation des ruptures des parcours de soin et d’accompagnement
• Repérer les liens existants (ou non) entre institutions pour mieux se projeter sur d’éventuelles coopérations

Contenu :

J1

• Le changement de paradigme : d’une logique de places et d’établissement vers une logique de parcours et de dispositifs
• La souplesse et la modularité des interventions : co-interventions, co-responsabilité, interdépendance ?
• La coopération intersectorielle et le maillage territorial des réponses
• Les risques de rupture sur le parcours et les zones de chevauchement de pratiques professionnelles
• La fonction de coordination et référent de parcours

J2

• La continuité et la cohérence des interventions : quels partages d’informations ?

J3

• Les missions, rôles et périmètres de chacun : la contribution au projet de la personne
• Les effets sur les organisations du travail : entre contraintes et opportunités
• Les postures professionnelles : quelles difficultés et quelles pistes d’amélioration

Le concept de la coéducation^[1] propose de regarder le travail avec les parents comme un « partenariat centré sur une tâche définie, celle d’éduquer l’enfant »^[2]. Il invite les professionnels à s’interroger sur leurs représentations, leur mode de communication avec les parents, à accepter d’entendre leur fonctionnement parental et de se laisser même bousculer par lui. Il incite à la discussion, à la négociation. « La coéducation nous engage dans une relation permanente de type interactif où nous sommes modifiés autant que nous participons à la modification de l’autre. En ce sens, parents et professionnels ont autant à apprendre les uns des autres »^[3] Le principe de la coéducation est un point d’appui important à une appropriation de techniques relationnelles adaptée aux situations.

[1] Le concept de la coéducation s’appuie sur l’approche de Catherine SELLENET et du courant systémique

[2] Catherine SELLENET : Professeur d’université en sciences de l’éducation dont les travaux sont basés sur la protection de l’enfance.

[3] ibid

Objectifs :

• Identifier les enjeux de la relation d’aide contrainte
• Savoir préparer et mener un entretien dans ce cadre spécifique
• Organiser une démarche de coéducation entre les différents partenaires : enfant, famille, professionnels

Contenu :

• La distinction « besoins » et « demande »
• Le paradoxe de l’aide contrainte
• L’influence réciproque
• La coéducation : les compétences des professionnels, les compétences des familles
• Le projet pour l’enfant (PPE)
• L’expression et la participation du mineur, de ses parents et du jeune majeur dans le champ de la protection de l’enfance (RBPP – décembre 2014)
• L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement (RBPP – janvier 2012)

Objectifs :

• Aider les familles d’accueil à concevoir et préparer le départ de l’enfant comme :
  – un évènement au service du développement et de l’autonomie de l’enfant
  – une étape importante dans la construction de leur identité
  – une finalité de l’accueil familial
• Repérer les enjeux du départ pour soi, pour l’enfant
• Situer les acteurs et personnes ressources dans cet accompagnement
• Aider à la prise de recul autour de cet évènement

Contenu :

• Séparation et placement familial, les enjeux du départ pour l’enfant, pour la famille d’accueil (attachement, séparation, individuation, rupture)
• La fonction de tiers dans la relation